mardi, avril 18, 2006

crepuscule amoureux


Les étoiles s’éteignent et les montagnes s’effondrent, allongé sur cette petite colline verte je regarde s’écrouler mon monde.
En aval je devine la rumeur d’une eau qui s’écoule, c’est un ruisseau de larmes noires qui chemine vers l’horizon assombri. Les Phœnix se sont mués en infects vautours, et les graines d’espoirs que j’avais planté dans un terreau d’amour moisissent avant même de voir poindre le jour. Les pins ne grandiront jamais sur cette colline, n’y déverseront jamais leur doux parfum, n’y déposerons jamais leur épines.
J’aimerais crier pour qu’on me rende mon cœur, mais je ne vois rien ni personne dans ce monde qui s’évanouit, qui puisse intercepter mes cris. Mon âme se vide et transforme le ruisseau en rivière, j’ai toutes sortes de vertiges et m’allonge sur cette terre.
Une lune blafarde se rit de mes misères et projette son reflet sur les rides de la rivière, en y regardant de plus près je discerne quelques-uns de me souvenirs, ils nagent à contre courant, voudraient revenir. Je leur interdit en vain de repeupler ma tête, caresses délicieuses hier, bombes lacrymogènes aujourd’hui, il mettent en émoi tout mon être chaque fois que je les relis.
Ma moitié est partie et le temps s’arrête, cette muse magnifique m’a arraché les ailes et s’en est allée avec tous mes rêves. Pas le moindre de mes souffles n’a de sens sans elle et désormais je suis seul dans cette vie, prisonnier d’une réalité sans miel, je regarde le soleil qui s’enfuit…

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