Ces derniers jours mon être à essuyé quelques tempêtes, il en ressort que je m’entretiens plus souvent encore qu’avant avec moi-même. Sur les rivages de mon esprit viennent s’échouer des vagues de questions existentielles. L’écume se meurt en tourbillonnant, glisse dans une ultime caresse salée sur les grains de sable qui la boivent depuis les premières lueurs du monde. Je n’y décèle pas l’ombre d’une réponse mais mes lèvres dessinent un sourire, l’horizon me fait face et je continue à me questionner.
Je songe à la goutte qui est née dans les entrailles de la montagne, qui s’est joint au tumulte d’un fleuve et qui dors désormais dans l’océan avec ses sœurs. Sur plusieurs milliers de kilomètres, du ruisseau à la rivière jusqu’aux portes de l’estuaire elles ont cheminé pour finalement s’évaporer dans les cieux et renaître sous forme de pluie. En va t’il de même pour l’existence humaine ? Suis-je une goutte ? Pourquoi suis-je, si un jour je dois ne plus être ? Nos corps physiques retourneront à la terre car nous ne sommes que des amas de viande, mais qu’adviendra t’il de mon moi immatériel ? L’entité construite en une vie, ce fantôme impalpable de souvenirs, de sentiments et de savoirs s’évaporera t’il comme une perle d’eau qui s’envole vers les nuages ?
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